Nous organisons dans un mois un cycle sur le Bon Pasteur (à l'Etincelle, 26 rue Maillé, Angers). Voici le programme :
Vendredi
3 octobre 2014 / 20h
Projection
du film Les diablesses de
Harry Cleven (2007 / 80 min) : retrace l'histoire d'une jeune
fille dans la France des années 50, enfermée dans une institution
religieuse après avoir été surprise à flirter avec un garçon par
ses parents...
Vendredi
10 octobre 2014 / 20h
Soirée-débat
autour de l'institution du Bon Pasteur et de la délinquance juvénile
dans la France du XXe siècle. Approche historique et sociale par
Éric Pierre, historien de l'éducation correctionnelle à
l'université d'Angers et Yves-Marie Le Ber, travailleur social et
doctorant en sociologie.
Vendredi
17 octobre 2014 / 20h30
Soirée
de clôture du cycle autour du témoignage d'une ou plusieurs femmes
qui ont « vécu » au Bon Pasteur dans ses dernières
années d'existence. Présentation de leur quotidien dans cette
institution.
La
librairie associative « Les Nuits bleues » tiendra une
table au long des trois soirées du cycle.
Une
exposition sur l'institution du Bon Pasteur sera également présentée
lors de ces soirées.
Pour
aller plus loin…
-
http://bonpasteurnotreenfance (forum des anciennes pensionnaires)
-http://www.franceculture.fr/oeuvre-enfances-volees-le-bon-pasteur-nous-y-etions-de
-Peter
MULLAN, The Magdalene Sisters, film, 2002.
-BODIN-BOUGELOT
M-M., Enfances volées. “Le bon Pasteur”. Nous y étions,
2009.
-TETARD
F., DUMAS C., Filles de Justice. Du Bon Pasteur à l'Education surveillée (XIXe-XXe siècles), Beauchesne-ENPJJ, Paris, 2009.
Institution catholique créée au
milieu du XIXe siècle, le Bon Pasteur d'Angers naît avec pour
principal objectif de redresser les « filles perdues ».
Les congrégations religieuses qui géraient ces institutions
prenaient en charge (enfermaient) des jeunes filles dites
« délinquantes » afin de « sauver ces âmes
perdues » bien souvent par la prière et le travail. Ces jeunes
filles étaient pour la plupart placées là par leur famille ou par
le ministère de la justice. De nombreux établissements ont été
créés ensuite en France à partir de la maison-mère angevine. Les
centres ont été fermés dans les années 1970, mais la « maison
mère » basée historiquement à Angers existe toujours. Les
archives du Bon Pasteur à Angers n'ont été ouvertes qu'en décembre
2013.
La
volonté d'organiser ce cycle est née avec la libération de la
parole des femmes qui ont vécu dans ces institutions, grâce à un
forum internet créé il y a deux ans, et à la suite d'une
rencontre avec l'une d'elle, Marie-Christine. Au vu de toutes les
horreurs, privations, humiliations et folies vécues pendant l'année
ou les années passées dans les centres, les voix sont restées
muettes des dizaines d'années. Maintenant qu'elles commencent à se
délier, il semble pertinent de rendre visibles ces souffrances et le
vécu de ces femmes, trop longtemps ignorées.
J'ai été educatrice au bon pasteur de Marseille le canot dans les années. Soixante les filles qui étaient confiees n'étaient pas malheureuses. Je pense que la supérieure ainsi que les mères educatréduc étaient des femmes remarquables. Certes il y avait de la discipline mais je n'ai vu aucun mauvais traitements. L'uniforme n'existait plus.
RépondreSupprimernous avons malheureusement des témoignages des anciennes qui témoignent toutes de maltraitances au sein des bons pasteurs , mais peut être celui de Marseille a t il été épargné , je poserai la question aux filles concernées
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